"By means of the optical printer, Bullets provocatively juxtaposes — literally, through double and triple exposure — postcard images of women taken from the entire history of Western art with images of working women in a Maine herring smokehouse and some 8mm footage from John Ford’s My Darling Clementine (uncannily marked with English subtitles, since there’s no sound) that Fisher found abandoned on a back shelf of a hardware store on Canal Street in New York City. Sometimes the image is single, while at other times three or four different images may be superimposed over each other, thus greatly affecting the way we interpret them. Images are often beautifully revealed through the play of the light and dark portions of an image that is superimposed over them. The film also occasionally pauses for a perfect match between two images, as when the face of gunslinger Victor Mature is neatly placed over the face of the woman in Vermeer’s Woman with a Pitcher. The opposition between movement and stillness is also an important visual motif that endows this film with the beauty of early Rauschenberg but with the added pleasure of dynamic motion. Fisher also brilliantly exploits the potential split that exists in this and all films between the visual track and the sound track, and even when an interviewee is on screen and speaking, the sound is never synchronous. She also confounds the two tracks by often running previously spoken words across the screen, making them part of the graphic design and thus collapsing or reinventing the distinction between the figural and the written."
-Extract from the text by Peter Brunette, Imag(in)ing Pictures: A Conversation with Holly Fisher.
"Au moyen de la tireuse optique, Bullets for Breakfast juxtapose - littéralement, par des doubles et triples expositions - des reproductions sur cartes postales de portraits de femmes issues de toute l'histoire de l'art occidental, des images d'ouvrières dans un fumoir de harengs du Maine, et des extraits en 8mm de La Poursuite infernale de John Ford (étrangement sous-titré en anglais puisqu'il n'y a pas de son), dénichés dans une quincaillerie de Canal Street, à NY, où ils trainaient sur une étagère.
Parfois, l'image est seule ; d'autres fois, trois ou quatre images différentes sont superposées, ce qui influe considérablement sur notre manière de les interpréter. Souvent, les images sont révélées de superbe manière par le jeu des parties claires et sombres de l'image qui leur est superposée. De temps à autre le film fait aussi des pauses sur des correspondances parfaites, lorsque par exemple l'as de la gâchette Victor Mature est soigneusement disposé sur le visage de la "Laitière" de Vermeer. L'opposition entre mouvement et immobilité est un autre motif visuel essentiel du film, ainsi paré de la beauté des premiers Rauschenberg, mais avec le plaisir supplémentaire du mouvement dynamique.
Fisher exploite brillamment la rupture potentielle qui existe, dans ce film comme dans tous les autres, entre la piste visuelle et la piste sonore, et même quand on voit à l'écran une personne interviewée en train de parler, le son n'est jamais synchrone. Fisher entretient la confusion entre les deux pistes en faisant fréquemment passer sur l'écran des mots prononcés précédemment, les intégrant ainsi à l'organisation graphique du film. Ce faisant, la cinéaste démolit ou réinvite la distinction entre le figural et le récit."
-Extrait du texte de Peter Brunette, Imaginer des images, conversation avec Holly Fisher
In May, Re:Voir and The Film Gallery will expand into a 46m2 space that will host a regular schedule of exhibitions and events. The Film Gallery aims to highlight artists working within the realms of cinema and visual arts. The artists presented primarily work in the filmic medium by weaving links with other fields, such as sculpture, painting and photography (Stéphane Marti, Jeff Scher, Paul Sharits); poetry (Peter Rose) and some of them have participated in multidisciplinary artistic movements such as Dada (Hans Richter, Viking Eggeling), Lettrism (Maurice Lemaître) and Fluxus (Jonas Mekas, Jeff Perkins).
Holly Fisher will open at The Film Gallery from May 7th. Opening of the exhibition Friday, May 9 at 6 p.m.
Address: 43 rue du Faubourg Saint-Martin (Paris 10)
À partir du mois de mai Re:Voir et The film Gallery s'aggrandissent avec un espace de 46m2 qui acceuilleront une programmation régulière d’exposition et d’événements. La Film Gallery souhaite mettre en avant des artistes se situant à la frontière du cinéma et des arts plastiques. Les artistes présentés travaillent pour la plupart le médium cinéma en tissant des liens avec d'autres champs, tels que les arts plastiques, (Stéphane Marti, Jeff Scher, Paul Sharits), la poésie (Peter Rose) et certains d'entre eux ont participé à des mouvements artistiques pluridisciplinaires tels que Dada (Hans Richter, Viking Eggeling), le Lettrisme (Maurice Lemaître), Fluxus (Jonas Mekas, Jeff Perkins).
Holly Fisher inaugurera The Film Gallery à partir du 7 mai. Vernissage de l'exposition le vendredi 9 mai à 18h.
L'adresse : 43 rue du Faubourg Saint-Martin (Paris 10)